
Vilipendé pour avoir affirmé son soutien indéfectible aux mesures du gouverneur de la région de Bandiagara dans la lutte contre le terrorisme, notamment en lien avec la question de la vente des hydrocarbures, le président du Mouvement Patriotique pour l’Unité et la Sauvegarde du Cercle de Bankass (MPUSCB), Abdalah Togo, maintient fermement sa position contre les terroristes et leurs complices.
Lors de son intervention, Abdalah Togo a rappelé les enlèvements répétés de cars avec des passagers à bord au niveau du pont Parou-Songobia. « Depuis 2021, les populations de Bankass sont fréquemment victimes d’enlèvements au niveau du pont Parou-Songobia. Plusieurs personnes ont été enlevées et ne sont jamais retrouvées », a déploré le président du MPUSCB. Pour lui, il est urgent d’installer une base militaire à proximité de ce pont pour mettre fin au cycle infernal des enlèvements.
Signer l’accord avec les terroristes est une trahison

Au centre du Mali, de nombreuses localités signent des accords locaux de paix avec les groupes terroristes. Abdala Togo, également président du Mouvement Kamone Kaoural, s’oppose fermement à cette méthode de résolution de la crise sécuritaire. Dans ses différentes interventions médiatiques depuis des années, il a toujours dénoncé ces accords locaux. Au micro de nos confrères de Joliba TV, il a qualifié ces accords de « trahison ».
« Les accords locaux sont une trahison, non seulement pour l’État, mais aussi pour les populations », a-t-il déclaré, avant d’ajouter : « Si ces accords sont bons, ils doivent être signés sous le leadership de l’État. Pourtant, l’État n’est pas associé à ces accords locaux. Pire, les terroristes qui signent ces accords sont hostiles à l’État, à ses représentants et à l’armée. C’est pourquoi je parle de trahison. »
Le président du MPUSCB a également souligné que « les localités impliquées dans ces accords locaux ne peuvent pas collaborer avec l’État. Ceux qui signent ces accords ne peuvent pas aider l’État dans la lutte contre le terrorisme, car s’ils dénoncent les terroristes à l’armée, ils subiront des représailles. Pire encore, les terroristes appauvrissent ces populations qui sont piégées dans ces accords bidons. C’est pourquoi je parle de piège pour les populations », a-t-il déclaré, avant de préciser que la population devait collaborer avec les FAMa dans la lutte contre le terrorisme.
« Je ne suis pas contre Koro… »
Récemment, le gouverneur de la région de Bandiagara, le colonel-major Olivier Diassana, a pris des mesures concernant la circulation des hydrocarbures. Pour avoir soutenu ces mesures, Abdalah Togo a été attaqué et vilipendé sur les réseaux sociaux. Pourtant, ses propos ne visaient aucune localité en particulier. Il soutient simplement la lutte contre le terrorisme.
« Je ne suis ni contre Koro, ni contre Bankass, ni contre Bandiagara, encore moins contre Douentza. Je suis contre les terroristes et leurs complices », a-t-il affirmé, avant d’ajouter : « Koro, c’est chez moi. Je peux bien me réclamer plus Korois que ceux qui me vilipendent. J’ai plus de parents à Koro qu’eux. »
Pour Abdalah Togo, il n’y a pas de différence entre les terroristes et ceux qui leur fournissent du carburant. « Les livreurs de carburant aux terroristes sont plus dangereux que les terroristes eux-mêmes », a-t-il soutenu, avant d’ajouter : « Comment les terroristes pourraient-ils continuer à attaquer les villages et l’armée si on leur refuse la vente de carburant ? Le terrorisme prendra fin si on leur refuse la vente de carburant. »
Il a, par la suite, réitéré son soutien aux mesures du gouverneur de Bandiagara et a invité tout le monde à accompagner ces mesures jusqu’à la victoire de l’armée sur les terroristes et leurs complices.
B. G