Face aux membres du Conseil de sécurité de l’ONU, Diop défend la position du Mali

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Le ministre malien des Affaires Étrangères, Abdoulaye Diop a pris la parole, ce Vendredi 27 janvier 2023, au Conseil de sécurité des Nations Unies. C’était dans le cadre de l’examen classique du Rapport trimestriel du Secrétaire Général des Nations Unies sur la situation au Mali, couvrant la période du 04 octobre au 29 décembre 2022. Au cours de cette réunion, le chef de la diplomatie malienne a présenté les observations du gouvernement du Mali sur ledit rapport.

Le conseil de sécurité des Nations Unies s’est réuni, ce vendredi, pour débattre du rapport trimestriel du Secrétaire général de l’ONU sur la situation du Mali, couvrant la période du 04 octobre au 29 décembre 2022. Cette réunion périodique a enregistré la présence du ministre malien des Affaires Étrangères et de la Coopération internationale, Abdoulaye Diop qui a partagé les observations des autorités maliennes sur le rapport.  

En effet, le rapport présenté par le Secrétaire général des Nations Unies, Antonio Guterres est articulé sur quatre points. Il s’agit notamment de la situation politique au Mali, l’évolution de la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation au Mali issu du processus d’Alger, la situation sécuritaire ainsi que des droits de l’Homme dans le Mali.

Prenant la parole, le chef de la diplomatie malienne s’est félicité de la convergence de vues sur les avancées « notables » réalisées durant la période sous examen, sur le plan politique. « En effet, le gouvernement dans sa volonté de refonder l’État malien, poursuit la mise en œuvre des réformes politiques et institutionnelles dans le cadre d’un processus transparent et inclusif », a déclaré devant ses pairs. 

Le diplomate malien a, par ailleurs, informé le Conseil de la poursuite des concertations avec les forces vives de la nation pour la finalisation du projet de la nouvelle constitution, afin de parvenir à un texte « fondamental » d’un large consensus autour d’un des « aspirations » profondes du peuple malien. « À l’issue de ces consultations, le Gouvernement se propose de soumettre le projet de constitution à la décision finale des Maliennes et Maliens par référendum, prévu en mars 2023 », a souligné le ministre Diop devant le Conseil de sécurité de l’ONU. 

De surcroît, le ministre des Affaires Étrangères a aussi, fait savoir aux membres du Conseil que le Gouvernement s’attèle résolument à la mise en œuvre des autres actions prioritaires inscrites à son chronogramme. Il s’agit notamment « de l’élection des Conseillers des collectivités territoriales en juin 2023, l’élection des députés à l’Assemblée nationale en octobre et novembre 2023 ; et l’élection du président de la République en février 2024 ».

Abdoulaye Diop a aussi informé, le Conseil de l’installation, le 10 janvier dernier, des membres de l’Autorité Indépendante de gestion des Élections (AIGE). Ce qui montre, selon lui, la volonté des autorités à retourner à l’ordre constitutionnel.

L’APR

S’agissant de l’Accord pour la paix et la réconciliation, issu du processus d’Alger, le ministre Diop a réitéré devant le Conseil de sécurité de l’ONU, l’engagement du Gouvernement du Mali à poursuivre sa mise en œuvre diligente. « Nous restons convaincus que c’est la voie essentielle pour une stabilité durable au Mali », indique-t-il.

Dans la même foulée, le chef de la diplomatie malienne a assuré le Conseil que des progrès « indéniables » ont été réalisés, « notamment dans le cadre du processus de DDR accéléré avec l’intégration dans les forces de défense et de sécurité nationale, de 1718 ex-combattants, provenant de la CMA, de la Plateforme et de l’inclusivité ». Cependant, le ministre Diop dit regretté que malgré les progrès indéniables, la période sous examen ait été aussi marquée par la suspension de la participation des groupes signataires aux mécanismes du CSA.

Situation sécuritaire et des droits de l’Homme

Le ministre Diop déclare devant le Conseil que le gouvernement regrette une fois de plus, que le rapport du secrétaire général de l’ONU passe sous silence les efforts et les actions menées par les FDSM dans le cadre de la sécurisation du territoire et de la protection des civils, au grand bonheur des populations maliennes, même si, souligne-t-il, « nous reconnaissons que des défis importants existent toujours par endroit ».

Concernant la question des droits de l’Homme, le ministre estime que la réduction de 58% des cas de violations des droits de l’Homme. « Cette réduction constatée par le Secrétaire général est le fruit, non seulement de des opérations offensives engagées par les FDSM contre les groupes extrémistes, dans le strict respect des droits de l’Homme et du droit international humanitaire, mais également de la présence accrue de l’État sur une bonne partie du territoire national », précise M. Diop.  

Kahlil Tandina

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