Dégradation de la situation sécuritaire au centre du Mali : le cri du cœur de Ginna Dogon

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Depuis le début de l’hivernage, les attaques se multiplient au centre du Mali, avec des lots de morts et des personnes déplacées. C’est du moins ce que le bureau des jeunes de l’Association malienne pour la protection et la promotion de la culture dogon « Ginna Dogon » souligne dans un communiqué publié en fin de la semaine dernière. Bocary Guindo, président de Ginna Dogon, a également interpellé les autorités de la transition pour la sécurisation des personnes et leurs biens.

Les populations de la partie exondée de l’ancienne région de Mopti,  le pays dogon, souffrent encore de l’insécurité. Les forces du mal continuent toujours de terroriser les personnes innocentes. Plusieurs personnes y ont perdu la vie, d’autres, des dizaines, ont été contraintes d’abandonner leur village au profit de ceux plus sécurisés. Cette situation déplorable a été dénoncée par la jeunesse Ginna Dogon dans un communiqué signé de son président. « Le Bureau de la Commission Nationale des Jeunes de  Ginna Dogon vient, par la présente, attirer l’attention des autorités de la transition sur les préoccupations grandissantes concernant la dégradation de la situation sécuritaire au centre de notre pays en général et au pays Dogon en particulier », a-t-on lu dans le communiqué. Si à Bamako et dans toutes les autres parties du Mali les Maliens se réjouissent de la montée en puissance de l’armée malienne, les populations du centre continuent de souffrir du terrorisme. En tout cas, selon le communiqué de la jeunesse Ginna Dogon.  « En effet, depuis un certain temps, la zone du pays Dogon fait face à des attaques barbares récurrentes qui ont entrainé de nombreuses pertes en vies humaines, d’importants dégâts matériels, et provoqué des déplacements forcés des populations », regrette Bocary Guindo qui ajoute : « Parmi ces récentes victimes, nous pouvons citer les cas des villages de Amassagou, Dougara, Parou, Ogossagou, Simikanda, Ouo Djina, Djankoin, qui viennent assombrir la liste déjà tristement longue des villages meurtris par ces violences ». Les causes de la dégradation de la situation sécuritaire, selon la jeunesse Ginna Dogon, c’est « l’échec du dispositif sécuritaire sur le terrain ». Et cette détérioration de la situation sécuritaire risque de créer une crise humanitaire très dangereuse. Une raison logique et légitime des inquiétudes de la jeunesse Ginna Dogon.

Les autorités de la transition interpelées

La jeunesse Ginna Dogon ne s’est pas limitée à décrire la situation sécuritaire très fragile et inquiétante. Elle a également formulé des recommandations à l’endroit des autorités de la transition. « Sachant qu’il est de la responsabilité de l’État de garantir la sécurité et la protection de tous les citoyens, partout sur le territoire national, nous interpellons le gouvernement du Mali à agir avec détermination et diligence pour mettre fin à cette spirale de violences qui secoue le pays Dogon pour permettre aux populations de mener leurs activités dans la quiétude », a plaidé Bocary Guindo.

Il faut aussi préciser le bureau de Ginna Dogon aussi interpellé les autorités de la transition sur la situation au centre du Mali.

B. Guindo

Source : Le Devoir

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