La coopération bilatérale entre le Mali et le Burkina Faso se renforce davantage. En effet, le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga, est arrivé ce jeudi à Ouagadougou, dans pour une visite de travail et d’amitié. À sa descente d’avion, il a été accueilli par son homologue burkinabè, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela.
À la tête d’une forte délégation gouvernementale, le Premier ministre, Dr. Choguel Kokalla Maïga est arrivé, jeudi, à Ouagadougou. Cela, trois semaines après la visite de son homologue burkinabè, Me Apollinaire Joachimson Kyelem de Tambela, à Bamako.
En effet, les deux pays voisins et en transition entendent renforcer leur coopération, surtout sur le plan militaire pour essayer de bouter le terrorisme hors de leurs territoires respectifs.
Cette visite intervient quelques jours une attaque terroriste ayant endeuillé la nation Burkinabè. La semaine dernière, une embuscade terroriste a causé la mort de plus d’une cinquantaine de soldats. Une attaque revendiquée par le groupe djihadiste État islamique (EI).
Face à cette situation, le Premier ministre Maïga a exprimé la solidarité du Mali au Burkina et a prodigué des conseils qui valent de l’or. Il a, en effet, indiqué qu’aucun pays ne peut se sentir libre lorsqu’un autre est attaqué par le terrorisme. C’est la raison pour laquelle le Mali ne peut pas rester insensible à ce qui arrive au Burkina Faso. « Ce que vous vivez actuellement, nous l’avons également vécu. Il fut un temps où au Mali, des villages étaient rasés, des camps étaient attaqués. Nous avons tenu bon. Ce qui vous arrive aujourd’hui, c’est pour vous démoraliser. C’est pour que vous doutiez de votre armée, car vous avez fait des choix qui ne sont pas du goût de tout le monde. Comme tous les grands peuples, le peuple burkinabè doit être debout pour soutenir son armée. Personne ne viendra vous défendre à la place de votre armée. Il faut que le peuple burkinabè soit derrière son armée », a soutenu le Premier ministre malien.
Mutualiser les forces pour vaincre le terrorisme
La coopération est aussi militaire entre ces deux pays du Sahel. En effet, le Burkina Faso et le Mali, deux pays voisins de l’Afrique de l’ouest, vivent les mêmes difficultés depuis une dizaine d’années, notamment le terrorisme. Ils partagent une frontière longue de plus 1200 kilomètres et pour une action coordonnée et plus efficace contre le phénomène du terrorisme de part et d’autre de leur frontières, les deux pays envisagent de renforcer leur coopération militaire.
Pour sa part, le Chef du gouvernement malien a exprimé son optimisme quant à la victoire des pays du Sahel sur le terrorisme. « Nous sommes sûrs que le terrorisme sera vaincu au Sahel. Il sera vaincu, parce que la guerre des sahéliens est une guerre juste. Nous perdons, certes des batailles, mais nous allons gagner cette guerre. Il faut que cela soit clair, nous allons la gagner avec nos armées. Aucune armée étrangère ne viendra mourir pour nous. Ce sont les africains qui doivent défendre leurs pays, mais pour cela, il faut que les peuples africains soutiennent leurs armées », a laissé entendre Dr. Choguel Kokalla Maïga.
Renforcer la coopération bilatérale entre les deux pays
Outre la présentation des condoléances du président de la Transition et l’ensemble du peuple malien au peuple burkinabè après l’attaque sur l’axe Oursi-Déou, qui a coûté la vie plus à une cinquantaine de soldats burkinabè, cette visite du Chef du gouvernement Maïga a aussi pour objectif de renforcer de la coopération entre les deux pays.
« En réalité, nos peuples sont en avance sur nous. En exemple, quand il y a eu l’embargo illégal, illégitime et inhumain contre le Mali, les frontières aériennes ont été fermées, mais nos peuples ont dégagé les frontières terrestres. Donc, il faut nous adapter à ce que veulent nos peuples. Nous devons intensifier notre coopération et les jours à venir, nous allons aller dans le sens de la volonté de nos peuples. Avec les orientations de nos chefs d’État, nos équipes gouvernementales et nos assemblées nationales transitoires vont travailler pour aller dans le même sens que nos populations », a souligné le Premier ministre Choguel Kokalla Maïga.
Faut-il rappeler aussi que la forte délégation malienne conduite par Premier ministre malien arrive à Ouagadougou à 48 heures de l’ouverture de la 28e édition du Festival Panafricain du Cinéma et de la Télévision de Ouagadougou (FESPACO) dont le Mali est le pays invité d’honneur. Il rencontrera aussi le président de la Transition du Faso, le capitaine Ibrahim Traoré.
Khalil Tandina