Dans un communiqué dont nous avons pu nous procurer une copie, le Bureau exécutif de la Fédération malienne de Cyclisme dit avoir été « surpris » et « stupéfait » de voir circuler sur les réseaux sociaux des images montrant le ministre de la Jeunesse et des Sports, qui a reçu « en audience une bande d’individus prétendant être les dirigeants nouveau bureau de la fédération malienne de cyclisme ».
Une délégation se présentant comme « le nouveau bureau de la fédération malienne de cyclisme » a été reçu en audience par le ministre de la Jeunesse et des Sports, Mossa Ag Attaher, le 14 février dernier. Pour cela, le bureau légitime de l’instance dit avoir été « surpris » et « stupéfait » de l’apprendre sur les réseaux sociaux.
« Nous portons à la connaissance des plus hautes autorités de l’État et de l’opinion nationale et internationale que ce prétendu bureau est illégal et illégitime. Ceux qui prétendent être membres de ce bureau fictif, font l’objet actuellement de poursuites judiciaires sur le plan civil et pénal », déclare la Fédération dans son Communiqué.
La Fédération Malienne de Cyclisme regrette par ailleurs que sa demande d’audience adressée au ministre Mossa AG ATTAHER n’a été pris en compte. « En effet, suivant lettre en date du 05/12/2022, nous avons demandé une audience au Ministre Mossa AG ATTAHER pour lui expliquer la situation qui prévalait au sein de la fédération malienne de cyclisme. Cette demande est restée sans suite. En plus, Monsieur le ministre est en réalité très bien au courant des procédures qui sont pendantes devant les juridictions », indique le président Sidy Bagayoko qui souligne, « nous déplorons son attitude qui jure avec les principes et les valeurs qui doivent caractériser un Homme d’État ».
Par ailleurs, le communiqué indique aussi que ce fameux bureau « usurpateur soutenu par des hommes au comportement peu orthodoxe », s’est vu, récemment, rappeler à l’ordre par l’Union Cycliste Internationale (UCI) quand il a voulu prendre part au Tour du Sahel en Mauritanie. « Cette décision de l’UCI nous réconforte dans notre position de légalité et de légitimité. Nous aurions voulu que notre département de tutelle ait le même comportement fondé sur l’éthique et la déontologie. Mais hélas, hélas ! », pourrait-on lire dans le communiqué avant de dire que « nous faisons foi en notre Justice qui reste le dernier rempart pour la sauvegarde et la protection des droits humains ».
En outre, la Fédération malienne de Cyclisme a exhorté le ministre Mossa Ag Attaher à « se ressaisir » et « à adopter » des comportements d’équité et de déontologie, un des piliers, rappelle le président Sidy Bagayoko, de la refondation de l’État et du Mali Koura.
Khalil Tandina