Lors d’un dîner qu’il a offert à son homologue burkinabè, Me. Appolinaire Joachimson Kyelem de Tambela, en visite d’amitié au Mali, le Premier ministre malien, Dr Choguel Kokalla Maïga a exprimé la disponibilité des autorités de la transition à partager leur expérience avec tous les pays, surtout ceux ayant le même objectif. L’occasion pour lui de préciser que les autorités maliennes qui tiennent à la souveraineté de leur pays comme les prunelles des yeux, ne sont « contre personne ».
L’amitié entre le Mali et le Burkina Faso se renforce. Les deux pays se retrouvent sur plusieurs points, notamment la lutte contre le terrorisme, la restauration de la souveraineté, la politique étrangère… Et les autorités des deux pays semblent être prêtes à partager leurs expériences et à s’accompagner mutuellement.
« On n’est contre personne… »
Bien que certains les accusent de vouloir combattre tout le monde, le Mali n’est contre personne. C’est en tout cas ce qui ressort des propos du Chef de son gouvernement lors d’un dîner qu’il a offert à son homologue, Me Appolinaire Joachimson Kyelem de Tambela. A l’en croire, l’engagement du Mali est ferme quant au partage d’expérience avec d’autres pays voisins, dont le Burkina Faso. « Nous sommes prêts à partager notre expérience, nos idées et nous enrichir des idées et des expériences des autres, surtout de nos frères avec lesquels on a le même objectif. Cet objectif, c’est qu’on n’est contre personne mais on est d’abord pour nos pays », précise le Premier ministre Maïga qui a ajouté : « Nous n’avons aucune rivalité avec qui que ce soit sauf, pour ce qui concerne le Mali, ceux qui ne respectent pas les principes édictés par notre président ».
Dans le Mali sous la transition, on est tenu de respecter ces trois principes. Ils sont, entre autres : le respect scrupuleux de la souveraineté du Mali, la liberté de choix de ses partenaires et la défense obstinée des intérêts du peuple malien. Pour le Premier ministre du Mali, « ces principes partagés par tous les peuples qui veulent se prendre en charge ».
Une possible fédération Mali-Burkina Faso ?
Sous le colonel Assimi Goïta et le capitaine Ibrahim Traoré, le Mali et le burkina Faso regardent dans la même direction. C’est l’avis du Premier ministre Choguel Kokalla Maïga. « L’histoire, la géographie, la démographie et aujourd’hui, heureusement, les politiques, les tous réunis font que nos peuples regardent dans la même direction. Donc il faut souhaiter beaucoup de courage à nos dirigeants parce que si les peuples sont très bien dirigés, ils vont aller loin » soutient Dr Maïga qui a salué le leadership des dirigeants africains.
Quant au Premier ministre burkinabè, Me. Appolinaire Joachimson Kyelem de Tambela, il soutient l’idée d’une fédération entre le Mali et le Burkina Faso. « Nous pouvons trouver la méthode et la voie, pour aller ensemble, sans risque de dissociation. Nous pouvons constituer une fédération souple qui peut aller en se renforçant et en respectant les aspirations des uns et des autres. C’est un chantier que nous devons essayer de tracer pendant la période de transition, parce que si les politiciens reviennent au pouvoir, ce serait difficile », a déclaré l’avocat Chef du gouvernement du Faso.
Boureima Guindo
Khalil Tandina