Pays millénaire, le Mali traverse l’un des moments les plus difficiles de son histoire. La situation était très inquiétante où c’est l’existence même de la nation malienne qui y était menacée. Avec l’avènement de la transition rectifiée, le duo Assimi-Choguel a ressuscité l’espoir. « Le rappel profite aux croyants », dit-on. Le gouffre malien est parti quand les rebelles indépendantistes du Mouvement national de libération de l’Azawad (Mnla) et leurs homologues djihadistes (Ansardine et Aqmi) ont commencé à envahir le Mali le 17 janvier 2012. Pour comprendre comment des terroristes ont pu envahir un Mali qui fait en superficie deux fois la France, il faut accéder aux coulisses de la pièce de théâtre. Il est indispensable de connaître quelles sont les forces derrière ces terroristes, autrement dit qui les a financés, qui leur a apporté une aide logistique et qui leur a donné des ordres. Les masques sont tombés. La rébellion touarègue qui a orchestré la crise du nord est fabriquée en France, afin que l’ex-puissance coloniale puisse remettre la main sur la richesse malienne. Le Mali de feu Amadou Toumani Touré s’est éloigné de la France. Ce qui explique une perte d’hégémonie et d’influence de la France. Il fallait trouver une solution à cet éloignement ; d’où une guerre politique pour asseoir et restaurer l’influence de la France au Mali. La chute de Mouammar Kadhafi a précipité la réclamation de l’Etat fictif de l’Azawad. Ses protégés ne savaient pas comment retourner au pays, parce qu’ils y vivaient depuis les années de sécheresse. Ils étaient déconnectés des réalités maliennes. D’où un Accord avec la France pour proclamer une République nouvelle au nord. Les membres du Mnla (membres de la Coordination des mouvements armés de l’Azawad –CMA-) travaillent en connivence avec les islamistes afin d’annexer les régions du nord à la suite de coup d’Etat du 22 mars 2012, qui a fragilisé davantage le Mali. Il trouve l’appui de certains pays arabes qui sont d’accord avec les Touaregs (Mnla) sur leur identité arabo-berbère. Voilà en quelques lignes l’exploitation de leur percée au Mali. Ils s’arment illégalement grâce à leur affinité avec la France, leurs amis dans le golf et l’ex-président burkinabé Blaise Compaoré. La Mauritanie aussi a apporté son aide aux rebelles maliens. L’Algérie ne joue pas également franc-jeu avec les autorités légitimes du Mali. Eu égard à cela, les rebelles séparatistes touaregs ont été à l’époque invités à Washington. Une visite qui prouve une fois de plus que la communauté internationale a choisi son camp. Et même pour les derniers sceptiques, avec l’imposition d’un accord de paix et de réconciliation nationale, il faut enfin accepter que le Mali ait pris au piège dans une conspiration internationale qui ne dit pas son nom. Au regard des derniers agissements de la CMA, je peux jurer la main sur le cœur que le nord du Mali sera pacifié uniquement par le fer et le sang.
Notre vaillante armée est aujourd’hui à la hauteur des attentes pour en finir avec la chienlit qui s’y étale. Ce ne sont pas des résolutions soi-disant robustes d’une Minusma inutile et partisane qui nous tireront d’affaires. Que les Maliens cessent de se faire des illusions. Les troupes de la Minusma ne sont pas venues pour ce faire tuer au Mali pour Kidal, berceau de tous les maux liés à la déstabilisation du Mali. Pour y mettre définitivement fin, il faut impérativement le fer et le sang.
A.Touré
Source : Le Democrate Mali