Il n’y aura plus d’émissions Hip-Hop sur les antennes radio et télé de l’ORTM. Pourtant, c’est l’une des meilleures audiences de l’espace audiovisuel de notre pays. La jeunesse malienne constituant le plus de la moitié de la population, ne jure que par ce genre musical importé des USA.
C’est la conséquence d’un mauvais accompagnement des responsables de l’audiovisuel public, aux initiateurs des émissions rap à Bozola. Après la Génération 21, cadre d’expression des jeunes rappelés sur ORTM1, c’est autour de R-Vibes de se fermer sur la radio chaîne 2 de l’ORTM.
Son initiateur et présentateur, Amadou TOURÉ dit Diop El pacifico, a annoncé l’arrêt de R-Vibes sur ses pages. Il dit partir volontairement après près de 20 ans d’antenne. L’ancien collaborateur extérieur a même tenu à remercier la Direction de l’ORTM pour l’accompagnement.
Cela semble être de forme beaucoup qui analyse la situation. Les réactions se multiplient sur les pages. À entendre une voix proche de Bozola, l’on peut dire que c’est faute de soutien de la Direction de l’ORTM que les émissions Hip-Hop ferment à Bozola.
Les présentateurs tous, des collaborateurs extérieurs à la maison ORTM, ont du mal à rentabiliser l’émission et la plupart de leurs projets sont bloqués par le service marketing de l’ORTM. Un service marketing qui peine à convaincre les partenaires du marché. L’ORTM se meurt en termes de rentabilité. Le monopole de la pub et des annonces est perdu. Bonjour la crise. À l’interne, pas d’animateur prêt à se lancer dans l’aventure Hip-Hop. Coup dur pour l’audience. Malheur aux auditeurs de cette tranche de musique.
Même s’il n’a donné aucune autre raison sur son départ des antennes, Amadou TOURÉ dit Diop El pacifico, est un acteur culturel engagé pour la promotion du rap malien. L’homme n’abandonne jamais de projets selon son entourage. « Diop à aider à propulser bien des jeunes rappelés maliens, qui font aujourd’hui la fierté de la jeunesse et de tout le pays en général ». Confie un artiste de renom. Ce dernier affirme qu’ils vont dans les jours à venir engager des démarches pour rétablir ces émissions.
Selon une autre voix, « à Bozola tout se qui ne se mange pas crue, n’est pas la bienvenue ».
Bip