A travers une Assemblée générale extraordinaire à laquelle ont participé 621 associations sur les 780, le Haut Conseil des Maliens de France (HCMF) a suspendu 21 de ses membres dont le président sortant Demba Diabira. Mandant a également été donné au bureau conduit par Mme Dalla Dramé d’engager des poursuites judiciaires contre ces personnes accusées d’être auteurs « de fausses déclarations auprès de la préfecture » devant les tribunaux maliens et /ou français.
La crise au sein du Haut Conseil des Maliens de France vient d’être relancée suite à une déclaration faite par le président sortant, Demba Diabira et 20 autres membres de l’organisation contre le bureau dirigé par Mme Dalla.
Plus de la majorité des associations membres du HCMF, 621 sur 780, condamnent la fausse déclaration faite par ces 21 membres devant la préfecture de Seine Saint Denis. Ces associations, à travers leurs représentants présents à l’Assemblée générale extraordinaire tenue ce samedi 26 juillet 2025, ont légitimé la présidence de Mme Dalla Dramé en prenant plusieurs décisions importantes.

21 personnes suspendues du HCMF
Demba Diabira, Tountoun Magassa, Malado Camara, Henda Diakité, Alassane Keita, Yacouba Kanté, Abdramane Keita, Dama Soucko Diarra, Mariam Konté, Diabé Sacko, Madifouné Konté, Dioncounda dit Harouna Camara, Balkiss Bintou Sissoko, Congo Touré, Fatoumata Bouné, Sidi Diallo, Issa Diallo, Douga Diabaté, Abdoulaye Ba, Yera Dembélé et Bakary Camara sont suspendus jusqu’à nouvel ordre de toutes les activités du Haut Conseil des Maliens de France pour « fautes graves ». C’est la décision qui a été prise par une assemblée générale extraordinaire tenue ce samedi 26 juillet à la Mairie de Montreuil. 621 associations sur les 780 qui composent le Haut Conseil des Maliens de France ont participé à cette rencontre dont le thème était : « Sanctions disciplinaires pour fautes graves, détournements et confiscations de cotisations des associations membres, manquements aux statuts et au règlement intérieur du HCMF, falsification de documents, faux et usage de faux contre les auteurs et complices de la fausse déclaration auprès de la préfecture ».
L’historique de la crise
Cette assemblée générale extraordinaire du 26 juillet a été l’occasion pour le secrétaire général du Haut Conseil des Maliens de France, Karim Agaly Cissé, de faire, devant les 621 associations, l’historique de la crise que traverse la faitière des Maliens de France depuis un an. Selon son explication, toute cette crise est partie de la mauvaise foi de Demba Diabira et acolytes de faire la passation de services après la brillante élection de Mme Dalla Dramé à la présidence du HCMF. Il a évoqué, dans son intervention, tous les arguments de violations répétitives du texte du HCMF par ces 21 personnes. Selon M. Cissé, la démarche de ces 21 personnes consiste à « tromper la préfecture à travers une fausse déclaration pour obtenir un faux récépissé ». Il a également rappelé le refus de Demba Diabira de transmettre les biens de l’association après avoir signé un protocole d’accord devant les autorités administratives et judiciaires du Mali à l’équipe de Mme Dalla Dramé. Il est aussi reproché à ces personnes la confiscation des biens du HCMF, notamment le matériel, la convention, les tampons rapports et même les cotisations des associations membres.
Le Ségal a rappelé, dans son intervention, que la présence de 621 associations sur 780 prouve que le quorum a été largement dépassé.

Les 4 résolutions de l’AG du samedi
Les participants à l’Assemblée générale extraordinaire ont pris 4 résolutions allant dans le sens des sanctions disciplinaires contre Demba Diabira et consorts. Il s’agit, entre autres de la confirmation du changement d’adresse pour l’AG, la suspension jusqu’à nouvel ordre de toutes les personnes ayant fait la fausse déclaration devant auprès de la préfecture ; du don de mandat au bureau dirigé par Mme Dalla Dramé de poursuivre les signataires de la fausse déclaration devant les juridictions compétentes maliennes et/ou françaises pour le remboursement de cotisations des associations et tous les actifs de l’association ; du don mandat à la présidente Dalla Dramé d’informer toutes les autorités judiciaires et administratives sur les décisions qui ont été prises.
Il faut rappeler que Demba Diabira avait été placé sous mandat de dépôt à Bamako dans le cadre de cette même crise. La réconciliation avait été faite au siège du Haut Conseil des Maliens de l’Extérieur sous la présidence de Habib Sylla.
Boureima Guindo