Après le proviseur, les forces vives de Bourem s’opposent à ce que le Lycée public du cercle soit baptisé au nom du membre du Conseil National de la Transition, Mme Haïdara Aïssata Cissé dite Chato. Elles ont réclamé l’annulation de la décision qu’elles qualifient « d’illégale » et dénoncent une « politisation » de l’école.
Les forces vives de Bourem ne sont pas d’accord que leur Lycée public porte le nom de l’ancienne député du cercle, actuellement membre du CNT, l’honorable Chato.
En effet, dans un mémorandum, les forces ont exprimé leur désaccord avec ledit projet qui, selon leur compréhension, risque de politiser l’école. Pour ces forces vives de Bourem, le baptême d’un établissement public comme le lycée ne saurait être prise à la légère. « Il se trouve que comme le montre les nombreuses réactions à Bourem et au-delà, ce projet électoraliste qui divise et créé des tensions porte atteinte à la cohésion sociale » alertent- elles.
Chato ne fait pas l’unanimité
Dans la lettre adressée aux autorités de la transition, notamment la ministre de l’Éducation nationale, les forces vives de Bourem ont indiqué que Chato, une personnalité politique, ne fait pas l’unanimité. Elles trouvent que l’école doit rester en dehors du champ politique. « Le lycée ne saurait être un objet politique sachant qu’en plus des élections législatives sont prévues en 2023 et qu’elle est susceptible de se représenter » , ont fait remarquer les forces vives de Bourem.
Les autorités intérimaires ayant cette proposition, n’ont pas qualité. C’est du moins ce qu’ont expliqué les forces vives de Bourem avant d’inviter les autorités de la transition à renoncer à cette décision. « Cette décision illégitime risque d’entacher la nécessaire unité nationale indispensable au projet de refondation du Mali porté par les autorités de la Transition, avec à leur tête le Président de la Transition, Chef de l’Etat Son Excellence, le Colonel Assimi Goïta, le Premier ministre Docteur Choguel Kokalla Maïga et son gouvernement (dont vous êtes membre) notamment le ministre d’État, ministre de l’administration territoriale, le Colonel Abdoulaye Maïga et le président du Conseil National de Transition, le Colonel Malick Diaw »,demandent les forces vives de Bourem.
Avant ces forces vives, le proviseur dudit Lycée s’était opposé, en premier, au projet. Les raisons évoquées par ce dernier, c’est que le lycée « est inachevé, le non-respect de la procédure en la matière », le profil non conforme de la personnalité indiquée.
Il faut également souligner qu’au-delà des autorités intérimaires , certaines associations et personnalités du cercle apportent le soutien au processus.
Boureima Guindo