Le président du Conseil Supérieur de la Diaspora malienne (CSDM), Mohamed Chérif Haïdara, a interpellé, dans une vidéo postée sur les réseaux sociaux, le président de la Transition, le général d’Armée Assimi Goïta par rapport à la non application décret présidentiel établissant le statut général des Maliens établis à l’extérieur. Pour lui, ce décret pourrait contribuer beaucoup aux respect des droits des Maliens établis à l’Extérieur tels que prévus dans la Constitution.
Très engagé pour la cause des Maliens établis à l’extérieur, le président du Conseil Supérieur de la Diaspora malienne et premier secrétaire chargé de l’immigration et de la migration au sein au sein du Conseil National de la société civile, Mohamed Chérif Haïdara a dénoncé la non application du décret président du décret établissant le statut général des Maliens établis à l’extérieur. Ce décret qui, selon a pris par le chef de l’État pour le bonheur des Maliens établis à l’extérieur suite aux recommandations du ministère de la tutelle.
Les avantages dudit décret
Selon Mohamed Chérif Haïdara, le décret stipule qu’est considéré comme établi à l’étranger tout citoyen malien qui, après avoir quitté le Mali, s’est installé de manière permanente ou temporaire dans un autre pays pendant au moins 180 jours consécutifs, ou qui est né à l’étranger dont au moins un parent est malien et dont l’acte de naissance a été établi auprès d’une mission diplomatique ou consulaire du Mali ou transcrit au Centre spécial d’état civil. Il est également nécessaire de résider habituellement en dehors des frontières reconnues du Mali, d’être enregistré en tant que résident à l’étranger auprès de la mission diplomatique ou consulaire du Mali couvrant le pays d’accueil et de détenir une autorisation de séjour ou un titre de résident du pays d’accueil. S’il est appliqué, Habib Sylla ainsi beaucoup d’autres Maliens de la diaspora qui sont dans les institutions au Mali auraient perdu leur droit de Malien de la diaspora. « On ne peut plus tolérer que les Maliens de l’intérieur nous représentent dans les institutions. Ce sont les Maliens de l’intérieur qui nous représentent dans les institutions », a laissé entendre ce défenseur des droits des Maliens de l’extérieur, celui-là même qui a obligé l’ambassadeur de l’Algérie au Mali à présenter ses excuses aux Maliens.
En effet, selon l’article 4 du décret précise que le Malien établi à l’étranger, de retour au Mali pendant plus de 180 jours, ne peut se prévaloir de ce statut pour siéger dans une structure ou une instance dédiée aux Maliens établis à l’étranger ni les représenter au sein d’une association de Maliens établis à l’étranger. En fin de compte, le statut de Malien établi à l’étranger est perdu 180 jours après son retour au pays. « Habib Sylla qui est à Bamako depuis 7 ans perdra son droit de Malien de l’Extérieur si on applique le décret », soutient-il.
Ce que déplore Mohamed Chérif Haïdara
Pour le président du CSDM, la non application de ce décret est un gâchis énorme pour les Maliens établis à l’extérieur. Pour lui, ce décret aurait permis l’installation d’une manque de la banque d’investissement, du fonds d’investissement, d’une cité de la diaspora malienne, le recensement des éléments de la diaspora. « On nous a refusé le bon de trésor de la diaspora malienne parce qu’on ne veut pas qu’on ait la banque, on ne veut pas qu’on ait le fonds de développement, parce qu’on ne veut pas l’implication de la diaspora malienne dans le développement du Mali.
C’est pour ça qu’on n’applique pas le décret. L’application de ce décret donnera aux Maliens établis à l’extérieur tous les droits que la Constitution leur offre. », s’est plaint Mohamed Chérif Haïdara qui a sollicité auprès du président de la transition d’application ou l’abrogation dudit décret.
Il faut rappeler que son intervention, Mohamed Chérif Haïdara a salué la bonne foi de l’ancien ministre des Maliens établis à l’Extérieur, Alhamdou Ag Illiyene. Si dernier était resté à son poste, ce décret serait déjà appliqué selon le président du CSDM.
La Rédaction