Malgré son interdiction, en fin 2022, de l’utilisation du logo du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) par la Cour d’Appel de Paris, Baïdy Dramé continue de se déclarer président de l’association et d’utiliser son logo. Pire, il est même accusé de démarcher des partenaires au nom de cette faitière des Maliens établis à l’extérieur. Face à ces « dérives », le CSDM menace de porter plainte contre lui pour « usurpation du titre et escroquerie ».
Dans une interview récente accordée à nos confrères du journal de Tjikan, Baïdy Dramé s’est présenté comme le président du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM). Pourtant, il avait été condamné à Bamako, par le tribunal civil, pour « défaut de qualité » . Ce qui voudrait dire, selon nos sources, qu’il n’est même pas membre du CSDM. Ensuite, il y a une décision de justice, de la Cour d’Appel de Paris qui l’interdit d’utiliser le logo du Conseil Supérieur de ma Diaspora Malienne. Il est d’ailleurs contraint de le restituer. Il a été également condamné à payer au CSDM le paiement de 3000 euros.
En effet, dans son verdict du 9 novembre 2022, la Cour d’Appel de Paris a déclaré « frauduleux le dépôt de dessin effectué à l’INPI par M. Baïdy Dramé le 31 octobre 2018 sous le n°20184909 ». Elle a donné également le transfert du dessin déposé le 31 octobre 2018, sous le n°20184909, au profit du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM), avant de condamner Baïdy Dramé aux dépens de première instance et d’appel, et vu l’article 700 du code de procédure civile le condamne à verser à ce titre au Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) pour les frais irrépétibles de première instance et d’appel une somme de 3 000 euros.
Malgré cette décision de justice, Baïdy Dramé utilise non seulement le logo du CSDM mais continue également de se présenter comme président de l’association. Une attitude vue comme une provocation par les responsables du CSDM. « Il a été condamné par la justice française. Il lui est interdit d’utiliser le logo du CSDM. Mais il continue de le faire jusqu’à présent », laisse entendre un haut responsable du CSDM qui fustige « une provocation ». Baidy Dramé défie-t-il la justice ? Oui, selon le responsable du CSDM, car en utilisant le logo de l’association, il s’oppose à la décision de justice .
Baidy Dramé accusé d’escroquerie
Baidy Dramé est accusé de « tentative d’escroquerie ». Il lui est reproché de démarcher des partenaires au nom de l’association. Pourtant, selon notre interlocuteur, il a été exclu de l’association depuis 2019 par le bureau de France. Ladite décision a été, par la suite, entérinée par le bureau exécutif national. Ces derniers temps, Baidy est accusé d’une « tentative d’escroquerie ». Le CSDM a même alerté, dans une lettre, ses partenaires sur la question. « Nous avons été informés d’une tentative d’escroquerie et d’usurpation de titre Monsieur Baïdy Dramé demandant un financement de l’Union Européenne au nom du Conseil Supérieur de la Diaspora Malienne (CSDM) », a alerté, dans une lettre, Mohamed Cherif Haïdara.
Baïdy Dramé menacée d’une plainte
Une source proche du CSDM nous informe que l’association ne compte pas tolérer cette « provocation » de Baïdy Dramé. La 2ème faitière des Maliens de l’extérieur compte porter plainte contre son ancien militant. Baïdy risque même deux plaintes. L’un, pour « usurpation du titre » et l’autre pour « escroquerie » au nom du CSDM. « Nous allons porter plainte contre lui (Baïdy Dramé) pour usurpation du titre et escroquerie », nous informe notre interlocuteur.
La rédaction