Le Togo vient d’opérer une transition majeure en passant d’un régime semi-présidentiel à un régime parlementaire. Après une large consultation des acteurs clés de la nation, l’Assemblée nationale a unanimement adopté, le 19 avril, le projet de nouvelle constitution instaurant ce changement. Cette décision, perçue comme un pas vers un « nouveau pacte social » par les observateurs politiques, traduit la volonté du président Faure Gnassingbé de répondre aux réalités et aspirations du pays.
Cette réforme, initiée après des consultations approfondies avec la société civile, les acteurs politiques et diverses composantes de la population, a abouti à une seconde lecture du projet de loi et à l’adoption de la nouvelle constitution du Togo. Elle témoigne d’une volonté indéniable de progresser vers un avenir plus démocratique et représentatif, en accord avec les aspirations du peuple togolais.
L’adhésion du Togo au Commonwealth en 2022 a également motivé cette réforme, notamment en observant les succès des systèmes parlementaires adoptés par certains membres de cette organisation, comme l’Inde. Ainsi, le Togo s’engage résolument à répondre aux défis contemporains de la gouvernance et aux aspirations de sa population en optant pour un régime parlementaire.

Les avantages de cette transition vers un régime parlementaire sont multiples. La nouvelle constitution établit une gouvernance basée sur une collaboration équilibrée entre les différentes branches du pouvoir. Les assemblées parlementaires, en particulier l’Assemblée nationale et le Sénat, acquièrent davantage de légitimité et joueront un rôle central dans la désignation du président de la République et du président du Conseil des ministres. Cette approche renforce le rôle des citoyens dans la vie publique et assure une transition vers un système plus représentatif et transparent, enracinant ainsi la démocratie dans le pays.
Cette réforme constitue un pas important vers une collaboration plus étroite entre le législatif et l’exécutif, favorisant ainsi un plus grand engagement des citoyens dans le processus politique. De plus, elle pourrait entraîner des modifications dans le paysage politique en favorisant l’évolution des petits partis politiques vers de plus grands ensembles partisans.
En conclusion, cette révision constitutionnelle marque l’avènement d’un régime plus représentatif et confère une plus grande légitimité au peuple togolais en lui octroyant une plénitude de pouvoir à travers ses représentants.
Boureima Guindo